Il était une fois un vin qui n'était pas apprécié dans sa prime jeunesse.
Des 9 barriques qui constituaient le tout premier rouge de "La
Courbaïrole" (2010), la dégustation en avait isolé 3 parfaitement
satisfaisantes qui avaient été mises en bouteilles, étiquetées,
capsulées et rapidement vendues.
Que faire des 6 autres, que la dégustation rejetait , car indignes de porter les couleurs du domaine!
La mort dans l'âme, elles furent mises en bouteilles en mars 2012, non
étiquetées, en box (tiré-bouché), en remettant à plus tard une décision
difficile.
Or, en ouvrant une bouteille, de temps en temps, ce qui apparaissait
comme une interrogation, devint peu à peu une évidence: tel le vilain
petit canard du conte d'Andersen, il devenait un superbe cygne noir!
En février 2013, pour en avoir le coeur net, je décidais de l'étalonner en la présentant au concours national des vignerons indépendants qui s'est tenu fin mars à Paris. Et voici le résultat:
La double morale de cette histoire, c'est d'abord l'encouragement que cette distinction procure, pour un néo-vigneron, dont l'obsession est de tirer le meilleur parti de ce terroir dans lequel il croit, et , bien sûr, s'il en était besoin, la nécessaire humilité à avoir devant ce "produit" hors normes qu'est le vin.